De plus en plus nous entendons parler de la surveillance de l'air intérieur dans les Établissements Recevant du Public.
Comme nous vous le précisions dans les articles précédents, les écoles sont les premières visées, 600 classes d'écoles maternelles et élémentaires du territoire métropolitain sont analysées jusqu'en 2016.
Si un tel effort est entrepris, c'est que les spécialistes soupçonnent que l'air des salles de classe est plus ou moins pollué.
Il faut savoir que des études préliminaires ont été effectuées sur quelques salles de classe et que les résultats sont inquiétants. Nous ne sommes pas pour autant étonnés. En effet certaines études qui ont été faites sur des fournitures scolaires révèlent des émissions de COV les plus variés sans parler des odeurs que certaines fournitures peuvent dégager et qui peuvent être nocives pour la santé.
Un projet nommé " SINPHONIE " financé par l'Union Européenne a été porté sur certains formaldéhydes*, COV, ozone et dioxyde d'azote. Les résultats en cours de publication ont démontré que la plupart des salles de classe dépassent les normes de santé en formaldéhyde et ont un excès de biocontaminants comme les moisissures, les microbes, les allergènes.
tout ceci n'est pas sans conséquences sur la santé des enfants. Ainsi on suppose qu'une mauvaise qualité de l'air intérieur provoque des infections respiratoires, de la fatigue, de l'eczéma.
"SINPHONIE" révèle qu'un enfant sur deux a le nez bouché à l'école, que 5% ont des prurits** sur le visage, et qu'un enfant sur quatre va physiquement mieux quand il rentre à son domicile.
Un surplus de 34% d'eczéma a été constaté chez les enfants fréquentant une classe où l'on trouve du benzène en excès.
* émis par les colles et vernis de meubles
** démangeaison de la peau
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